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Auteur : Jean-Louis Fetjaine
Date de saisie : 17/05/2017
Genre : Science-fiction, Fantastique
Editeur : Fleuve éditions, Paris, France
Collection : Rendez-vous ailleurs
Prix : 19.00 €
ISBN : 9782265098770
GENCOD : 9782265098770
Sorti le : 13/04/2017
1130, princée d'Antioche - au nord de l'actuelle Syrie.
Fille du roi Baudouin de Jérusalem, la princesse Alix d'Antioche s'apprête à accoucher en secret de son enfant illégitime, fruit de ses amours avec le connétable Renaud Mazoir. Personne ne doit apprendre cette naissance : sa mère a décidé que l'enfant ne survivrait pas.
Mais son père, prévenu par ses informateurs, arrive à temps pour le sauver. L'accoucheuse, elle, est sacrifiée, non sans avoir jeté sur Alix une malédiction : l'esprit malin d'un Djinn s'attache désormais à ses pas.
Mis à l'abri des velléités meurtrières de sa mère, le nouveau-né grandira au sein de la mystérieuse secte des Assassins ; son destin sera lié à celle-ci. Et la princesse maudite, poussée par son ambition dévorante, se voit emportée dans les tourments d'une terre dont l'histoire s'écrit trop souvent dans le sang...
De Byzance à Jérusalem, d'Alep à Damas, une grande fresque où se côtoient l'histoire et le fantastique, dans le fracas des batailles incessantes entre Turcs, Byzantins et Croisés.
Jean-Louis Fetjaine est né en 1956. Diplômé de philosophie et d'histoire médiévale, il est journaliste et éditeur. L'immense succès de sa Trilogie des elfes (Belfond, repris chez Pocket) a fait de lui un auteur incontournable pour les amateurs de fantasy. Le Pas de Merlin (prix Imaginales 2003) confirme sa popularité ainsi que sa série Les Reines pourpres.
Salué par le grand public avec ses passionnantes Chroniques des elfes, Jean-Louis Fetjaine est depuis considéré comme l'un des maîtres français de la fantasy. Son chef-d'oeuvre...
Après la pure fantasy des Elfes et les déclinaisons inspirées des légendes des Chevaliers de la Table ronde, l'auteur a décidé de transporter le lecteur aux temps des croisades. Avec Djinn la Maudite, il signe le premier tome d'une saga historique pleine de promesses...
L'auteur dans cette saga historique enlevée, prenante, livre un message subliminal. Neuf siècles ont passé. Des hommes sont morts. Des civilisations aussi. Mais le mal, le Djinn et ses malédictions ont survécu... On attend désormais avec impatience le deuxième tome de la saga.
1. LA MARQUE DU DJINN
Jakala, princée d'Antioche, mars 1130
Au crépuscule, l'air venu de la mer asséchait leurs visages baignés de sueur. Renaud Mazoir allait à pied, vêtu d'une simple tunique, les jambes et les bras nus, guère différent des trois archers orientaux qui l'accompagnaient et portant comme lui l'arc en sautoir et un carquois à la ceinture. C'aurait pu être des villageois revenant de la chasse, n'étaient les chevaux de guerre qu'ils menaient par la bride. C'aurait pu être des marchands, n'étaient les longues épées franques fixées à leur selle. Et puis, malgré son turban, son visage parcheminé par le soleil et l'épaisse barbe grise qui lui donnait l'allure d'un mahométan ou d'un Arménien, chacun ici connaissait sire Renaud, connétable d'Antioche et seigneur de Margat, l'une des plus puissantes forteresses de la région. Sans doute était-ce inhabituel de croiser un baron franc escorté par des mercenaires maronites dans les ruelles étroites de Jabala. Pourtant, alors qu'ils s'avançaient entre les bâtisses de terre sèche passées à la chaux, nul ne faisait attention à eux, au moins en apparence. Mais nul n'aurait osé les bousculer, ni s'interposer sur leur chemin.
C'était l'heure où la vie semblait reprendre, quand les pêcheurs échouaient leurs barques sur le rivage pour décharger leurs prises, dans le piaillement des enfants et l'agitation muette des femmes. Ses archers d'escorte allaient en arrière, silencieux et renfrognés, pressés de quitter ce bourg grouillant de monde et d'en finir avec leur journée, mais Renaud ne se hâtait pas. Ils arriveraient bien assez tôt, si toutefois ce que lui avaient dit ses espions était vrai. Et chaque minute perdue dans cette foule indifférente lui permettait de ressasser ce qu'il allait dire quand il se trouverait devant elle, dans une circonstance aussi mortifiante. Pourquoi fallait-il que Dieu le mette ainsi à l'épreuve, une fois de plus, après tant d'années passées à guerroyer en son nom 4- Ce n'était après tout que justice, Renaud le savait bien, et cette pensée ne faisait qu'attiser le ressentiment et le dégoût de lui-même qu'il éprouvait en cet instant. Il avait failli à la parole donnée au roi Baudouin, au souvenir de son prince Bohémond, au souvenir de sa propre épouse. Certes, Bohémond avait disparu, quelques mois plus tôt, dans une expédition désastreuse en Cilicie, où son armée s'était laissé surprendre par les Turcomans de l'émir Gümüstekin. Comme le Turc n'avait pas réclamé de rançon, sans doute le prince était-il mort. Certes, sa propre épouse était morte en couches peu de temps après, mais cela n'enlevait rien à sa forfaiture. Par orgueil, par désir, il s'était laissé séduire par celle dont il devait assurer tout à la fois la protection et la surveillance. Et à présent...
Un groupe d'enfants surgis de nulle part s'agglutina soudainement devant lui comme une nuée d'insectes.
- Disparaissez !
Renaud avait pris une grosse voix et un air terrible, mais les gamins s'écartèrent en riant et revinrent aussitôt tourbillonner autour de lui. L'un d'eux glissa sa main dans celle du maître de Margat.
- Qu'est-ce que tu cherches, seigneur £ Je peux te conduire !
- D'accord... Emmène-moi chez la femme Layal...
(...)
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